FRANCK LOUVRIER, LE MAIRE DE LA BAULE, CIBLE DE MENACES DE MORT AVEC DES PHOTOS DE SAMUEL PATY

POLITIQUE - « L’écharpe tricolore ne protège pas plus que la blouse blanche ou l’uniforme. » Le maire (Les Républicains) de La Baule a confié à son conseil municipal, ce vendredi 26 mai, avoir été la cible de menaces de mort par courriers anonymes accompagnés d’images d’attentats terroristes.

« J’ai reçu à la mairie en début de mois des menaces sous anonymats qui se sont traduites dans un même envoi par des photos de la tête décapitée de Samuel Paty, par une autre du massacre du Bataclan en soulignant que ce pourrait être à La Baule », a ainsi raconté Franck Louvrier, comme vous pouvez-le voir ci-dessous (à partir de 22’30), expliquant se sentir « obligé » d’en informer l’assistance « vu le contexte. »

Pour le maire de La Baule, qui a évoqué la violence contre les élus sur toutes ses formes, en rappelant son soutien à son collègue de Saint-Brévin, « l’écharpe tricolore ne protège pas plus que la blouse blanche ou l’uniforme. »

« Nous sommes à portée d’actes criminels »

« Nous étions à portée de baffes, comme on le disait communément, nous sommes à portée d’actes criminels. À 25 minutes d’ici, un maire a donc été obligé de démissionner », a-t-il lancé, en référence à Yannick Morez, l’édile qui a renoncé à ses fonctions après des pressions de l’extrême droite.

France 3 Pays de la Loire précise ce samedi que le procureur et le préfet se sont saisis des menaces reçus par l’élu baulois. Une enqête a été confiée à la police judiciaire de Nantes.

Dans ce contexte, l’opposition locale a apporté son soutien à Franck Louvrier. « Les menaces contre un élu sont intolérables moralement, punissables pénalement et incompréhensibles dans une société démocratique dont l’élu est le représentant », a par exemple déclaré Laetitia English, du groupe Avenir et membre du parti Horizons, selon des propos rapportés par France 3. Jean-Yves Gontier, du second groupe d’opposition et membre de Renaissance, a quant a lui dénoncé des menaces « inadmissibles ». 

Le président de l’Association des maires de France (AMF), David Lisnard réclame une « étude précise du phénomène d’agressions d’élus », dans un contexte où les exemples se multiplient dans les médias.

A voir également sur Le HuffPost :

2023-05-27T14:56:46Z dg43tfdfdgfd