Accusés de harcèlement, deux lycéens du golfe de Saint-Tropez devraient être définitivement exclus après un nouveau revirement du rectorat. L’affaire, devenue politique, a opposé Gabriel Attal et Élisabeth Borne sur Instagram.
Exclus, puis réintégrés et de nouveau exclus. Les deux élèves accusés de harcèlement scolaire devraient finalement été renvoyés du lycée du golfe de Saint-Tropez (Var). La rectrice de l’académie de Nice vient d’indiquer dans un communiqué que ces deux jeunes scolarisés en seconde, qui avaient harcelé une élève de leur classe, « n’ont plus vocation à être accueillis dans le lycée ».
Exclus de l’établissement après des plaintes de harcèlement scolaire en début d’année, les deux élèves, qui avaient reconnu les faits lors d’un conseil de discipline, avaient finalement été réintégrés à la suite d’une décision du rectorat de Nice.
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Pour expliquer ce revirement de position, la rectrice avance « de nouveaux éléments récents », portés à sa connaissance par le chef d’établissement, qui font état « ces derniers jours, d’un comportement totalement inapproprié des deux élèves mis en cause », rapporte « Le Parisien ».
Les deux élèves seront reçus ce vendredi 9 mai par le chef de leur établissement, en présence de l’inspecteur d’académie et du référent du pôle de lutte contre le harcèlement de l’académie de Nice. Leur exclusion pourrait être définitivement actée ce jour.
Cette affaire a pris une tournure politique ces deniers jours. Lundi, la majorité du personnel éducatif et administratif du lycée du golfe de Saint-Tropez pour protester contre la réintégration de ces élèves.
Gabriel Attal et Élisabeth Borne se sont d’ailleurs écharpés à ce sujet sur les réseaux sociaux sur fond de lutte contre le harcèlement scolaire. Jeudi, Gabriel Attal publie une vidéo sur Instagram où il dénonce le retour en classe des deux lycéens. « C’est injuste. Cette décision va complètement à rebours de la prise de conscience qu’il y a eue », y déclare-t-il, insistant sur un décret pris « dès [s]on arrivée au ministère de l’Éducation nationale » qui permet de transférer l’élève harceleur, et non la victime. Gabriel Attal demande aux internautes d’interpeller la ministre de l’Éducation nationale actuelle, Elisabeth Borne, sur Instagram.
La principale intéressée n’a pas tardé à lui répondre également sur Instagram : « Cher Gabriel, le plan interministériel de lutte contre le harcèlement que j’ai lancé comme Première ministre et que tu as mis en œuvre en tant que ministre se poursuit. Il est entre de bonnes mains, je te rassure ! »
2025-05-09T15:16:38Z