ISRAëL : POUR LA 21E SEMAINE CONSéCUTIVE, DES ISRAéLIENS DANS LA RUE CONTRE LA RéFORME JUDICIAIRE

Par cette réforme, le gouvernement veut rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême au profit du Parlement

MANIFESTATIONS - Par cette réforme, le gouvernement veut rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême au profit du Parlement

En Israël, la contestation contre Benjamin Nétanyahou ne s’essouffle pas. Des Israéliens sont descendus samedi soir dans les rues de Tel-Aviv, pour la 21e semaine consécutive, pour protester contre le projet de réforme controversé du système judiciaire. Des manifestations ont également eu lieu dans d’autres villes, comme Haïfa (nord) et Beersheva (sud).

Les manifestants se rassemblent chaque semaine depuis janvier à la fois pour dénoncer la réforme et conspuer le gouvernement de Benjamin Nétanyahou, inculpé pour corruption dans une série d’affaires. Ce dernier a annoncé le 27 mars une « pause » dans le projet pour donner une « chance […] au dialogue », mais la mobilisation contre la réforme reste forte.

Nétanyahou veut « un accord aussi large que possible »

« Nous allons poursuivre nos efforts pour arriver à un accord aussi large que possible sur la réforme judiciaire », a déclaré mercredi le Premier ministre qui se félicitait de l’adoption de la loi de finances pour 2023-2024 par le Parlement.

La police ne communique pas de chiffres officiels sur le nombre de participants aux manifestations mais les médias israéliens ont estimé à des « dizaines de milliers » le nombre de participants à la manifestation de samedi à Tel-Aviv. Parmi eux, Israël Alva, un entrepreneur en technologie, estime qu’il est important de manifester contre la réforme judiciaire, car « notre ADN est démocratique et libéral. Nous voulons une vie de liberté et non pas qu’on nous dise ce que nous devons faire ».

Pour le gouvernement, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, la réforme du système judiciaire vise entre autres à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, que l’exécutif juge politisée, au profit du Parlement. Les détracteurs de la réforme estiment au contraire qu’elle risque d’ouvrir la voie à une dérive illibérale ou autoritaire.

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