DOCUMENT BFMTV. Une femme, victime présumée de l'un des trois frères accusés de pédocriminalité dans le Doubs, lorsqu'elle était à l'école primaire, témoigne. Si pour elle, les faits sont prescrits, elle encourage les personnes qui en ont "besoin" à porter plainte.
Trois frères de 70, 75 et 77 ans sont mis en cause dans le Doubs (Bourgogne-Franche-Comté) pour des faits de viols et d'agressions sexuelles sur des enfants pouvant remonter jusque dans les années 1980. Au micro de BFMTV, une femme témoigne. Elle dit avoir été victime de gestes déplacés de la part de l'un des trois frères, alors mari de sa nounou dans les années 1990, lorsqu'elle était à l'école primaire.
Malgré son jeune âge, elle avait conscience que ce comportement n'était pas normal. Mais comme beaucoup d'autres victimes de violences sexuelles, elle n'a pas réussi à parler au moment des faits, ni après. Elle n'a donc pas déposé plainte.
Les faits remontant à plus de 30 ans, ils sont désormais prescrits et ne pourront plus faire l'objet d'une réponse judiciaire. L'un des trois frères a été condamné à de la prison ferme en 2021 pour des faits non prescrits.
Cette femme explique avoir pensé "plus tard" lorsqu'elle était "une jeune adulte" à "alerter la police pour d'éventuels faits qui pourraient se passer" puisque cet homme "était toujours en contact avec des enfants du fait du métier de sa femme".
"Ça m'a traversé l'esprit mais je ne savais absolument pas ce qui se passait. Et après je suis passée à autre chose", ajoute-t-elle.
Désormais, elle encourage "vivement" les autres personnes "pour lesquelles les faits ne sont pas encore prescrits" "à ne pas hésiter" à porter plainte.
"Si elles en ressentent le besoin, il faut y aller. Pour elles, pour qu'elles puissent se libérer d'un poids", souligne cette témoin.Elle a tout juste découvert l'existence des dizaines d'autres victimes présumées identifiées lorsqu'elle a été récemment interrogée par un gendarme dans le cadre de la large enquête débutée en mars 2021. Jusqu'ici, elle ne savait pas "qu'elle n'était pas seule" à subir ces sévices. "Je ne savais rien là-dessus", insiste-t-elle.
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