“MON FILS EST CHOQUé”: UN VéLOBUS WOODYBUS EXPLOSE DANS UNE COUR D’éCOLE, LES ENFANTS TRAUMATISéS

Enquête RMC. Un vélobus Woodybys a explosé devant une école de Saint-Baumer (Eure-et-Loir) laissant des enfants traumatisés. Les parents, qui ont porté plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, se battent aujourd’hui pour faire reconnaître la gravité de l’incident.

Le Woodybus est un vélobus à assistance électrique de huit places, développé et fabriqué en France. À Saint-Baumer, en Eure-et-Loir, la mairie a reçu une subvention de l’Éducation nationale pour acheter deux Woodybus et transporter les 14 petits écoliers de la commune. Mais le jour de la livraison, la batterie du véhicule prend feu. C’est Jean-Louis, le papa de Timéo, qui a écrit à RMC.

“Le bus a explosé le jour de la livraison, à côté des enfants, pendant la pause déjeuner, dans la cour de récréation. L’explosion s’est entendue dans tout le bourg” explique-t-il au micro de RMC.

Il poursuit: “Les enfants n’ont pas été physiquement blessés, mais mon fils a été très choqué. Il ne dormait plus la nuit, il ne voulait plus retourner à l’école. L’Éducation nationale n’a rien fait du tout et nous ont dit que ce n'était qu’un petit incident”.

Depuis, son fils et un autre camarade sont terrorisés. Ils n’ont pas pu faire leur rentrée à l’école cette année. Leurs parents ont porté plainte pour mise en danger de la vie d’autrui et ils se battent pour faire reconnaître la gravité de l’incident.

Des véhicules toujours en circulation?

Il y a 50 véhicules en circulation en France, dans une quarantaine de communes conquises par ce vélobus, notamment pour le transport scolaire. C’est un modèle avec recharge solaire qui s’est enflammé. Le fabricant a, depuis, retiré les véhicules avec cette option.

Mais pour tous les autres, rien n’interdit officiellement de rouler en Woodybus. La répression des fraudes, la DGCCRF, s’est saisie du dossier. Leur commercialisation a été suspendue mi-juillet. Le fabriquant a dû se plier à une batterie de tests de sécurité. Tous concluants, assure-t-il. La dernière phase est prévue cette semaine. Mais il n’a pas attendu jusque-là pour reprendre la vente de ces véhicules il y a un mois et demi déjà.

À Saint-Bomer en revanche, le maire applique le principe de précaution. “Tant que je n’ai pas de décision officielle des autorités, dit-il, je ne remettrai pas les Woodybus en circulation.”

Pour tous les parents qui peuvent être inquiets, il ne faut pas hésiter à poser des questions, à interroger la maire, qui est propriétaire des véhicules. Il est également possible de prendre contact avec la FCPE de votre département, la Fédération suit ce dossier de près.

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