GUERRE EN UKRAINE : POUTINE ESTIME POSSIBLE « UNE DISCUSSION SUR LA SéCURITé ET LA STABILITé STRATéGIQUE »

Cela fait 803 jours que la Russie a lancé son invasion en Ukraine. Depuis la mi-avril, les Russes ont accentué leurs assauts sur le front est de l'Ukraine. Récemment, Moscou a revendiqué la prise d'Otcheretyné et de Soloviové. Dimanche 5 mai, l'état-major ukrainien a relevé en une seule journée pas moins de 125 attaques russes. De son côté, le gouvernement ukrainien exhorte les pays occidentaux à leur livrer de nouvelles aides militaires.

Kiev affirme par ailleurs que Moscou a intensifié ses attaques aériennes et terrestres à l'approche des célébrations nationales du 9 mai, date à laquelle la Russie commémore la victoire dans la Seconde Guerre mondiale, et pour profiter du manque d'armement en Ukraine qui attend l'arrivée d'approvisionnements d'armes cruciaux, notamment en provenance des États-Unis. Lundi, des bombardements russes ont tué un civil et blessé au moins six autres dans la région de Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine et celle de Kharkiv, ont rapporté mardi les autorités ukrainiennes. Le point sur la situation.

Vladimir Poutine a prêté serment pour un cinquième mandat

Ce mardi 7 mai, le président russe Vladimir Poutine a prêté serment pour un cinquième mandat de six ans. « Je jure [?] de respecter et de protéger les droits et les libertés de l'homme et du citoyen, de respecter et de protéger la Constitution, la souveraineté, l'indépendance, la sécurité et l'intégrité du gouvernement », a ainsi déclaré le président russe, selon l'AFP. Lors de la cérémonie, le président russe a promis à ses compatriotes de vaincre « ensemble » le conflit contre l'Ukraine, présenté comme existentiel.

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« Nous traverserons avec dignité cette période difficile et nous deviendrons encore plus fort », a ajouté le dirigeant russe, selon une journaliste de l'AFP présente sur place. En pleine tension avec les Occidentaux, soutiens de Kiev contre l'offensive russe, il a assuré que Moscou ne refusait pas « le dialogue » avec ces derniers, mais que le « choix dépendait d'eux ». « Une discussion sur les questions de sécurité et de stabilité stratégique est possible [?] mais seulement sur un pied d'égalité, en respectant les intérêts de chacun », a-t-il affirmé. « Nous sommes un peuple uni et grand, et ensemble nous surmonterons tous les obstacles [?] Ensemble nous gagnerons », a conclu Vladimir Poutine.

L'ambassadeur de France en Russie convoqué

La convocation de l'ambassadeur de France en Russie, ce lundi, à Moscou, a suscité l'émoi du ministère français des Affaires étrangères. « La France constate que les canaux diplomatiques sont une nouvelle fois détournés à des fins de manipulation de l'information et d'intimidation ». La Russie a convoqué, lundi, l'ambassadeur français pour dénoncer la politique « provocatrice » de Paris concernant le conflit en Ukraine, après que le président français Emmanuel Macron eut de nouveau évoqué la possibilité d'y envoyer des troupes occidentales.?????À LIRE AUSSI La Russie préparerait une vague de sabotages en Europe

« Du fait des déclarations de plus en plus belliqueuses des autorités françaises et de la réception d'informations faisant étant d'une implication grandissante de la France dans le conflit autour de l'Ukraine [?] l'ambassadeur de France Pierre Lévy a été convoqué », avait justifié dans un communiqué la diplomatie russe. « La partie russe a présenté son évaluation de principe de la ligne destructrice et provocatrice de Paris, qui conduit à une escalade du conflit », a-t-elle ajouté.

Les accusations sur l'usage d'armes chimiques en Ukraine « insuffisamment étayées », selon l'OIAC

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a déclaré, mardi, que les informations qu'elle a reçues sur l'usage allégué d'armes chimiques en Ukraine sont « insuffisamment étayées ». L'organisation a également indiqué, dans un communiqué, qu'elle n'avait pas encore reçu de demande officielle d'enquêter sur de telles allégations, tandis que les États-Unis ont accusé la semaine dernière la Russie d'avoir utilisé une « arme chimique », la chloropicrine, contre les troupes ukrainiennes.

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« La Fédération de Russie et l'Ukraine se sont mutuellement accusées et ont signalé à l'Organisation des allégations d'utilisation d'armes chimiques », a déclaré Elisabeth Waechter, la porte-parole de l'OIAC, dans un communiqué. Or, « les informations fournies jusqu'à présent à l'Organisation par les deux parties, ainsi que celles dont dispose le secrétariat, sont insuffisamment étayées », a-t-elle ajouté. « La situation reste néanmoins volatile et extrêmement préoccupante quant à la possible résurgence de l'utilisation de produits chimiques toxiques comme armes », a-t-elle averti.

Deux « agents » assassins russes arrêtés à Kiev

Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé, mardi, l'arrestation de deux officiers de sécurité soupçonnés d'avoir préparé l'assassinat du président Volodymyr Zelensky et d'autres hauts responsables du pays, sur ordre de Moscou.

Le SBU « a démantelé un réseau d'agents » du FSB russe qui « préparaient l'assassinat du président ukrainien », a déclaré cette source dans un communiqué. « Deux colonels » travaillant pour le service d'État ukrainien assurant la sécurité de hauts responsables d'État ont été arrêtés, a-t-elle ajouté.

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