BFMTV s'est fait l'écho, ce 23 avril, d'un accord commercial imminent entre Paris et New Delhi et rapporté par la presse indienne : le pays asiatique pourrait en effet passer commande d'une quarantaine d'avions de combat Rafale pour renforcer son armée de l'air déjà bien pourvue. En 2016, l'Inde avait en effet déjà acheté 36 des appareils de Dassault Aviation, confirmant son enthousiasme pour ce modèle. Mais cette fois, si cette nouvelle commande se concrétise, elle pourrait aboutir à l'implantation d'une chaîne d'assemblage final en Inde, précise BFMTV.
L'Inde semble donc avoir une appétence particulière pour les avions bleu blanc rouge. Le pays est client de Dassault Aviation depuis plus de 70 ans, avec une première transaction bouclée en 1953. Cette année là, le pays s'était offert 113 Ouragan. Puis en 1957, des Mystère IV, des Alizée en 1961, des Jaguar en 1979, des Mirage 2000 en 1982, puis des Rafale en 2016. Une collection assez impressionnante et révélatrice de l'efficacité du partenariat commercial entre les deux pays autour de l'aviation militaire. Entre 2020 et 2024, l'Inde représentait 28% des exportations d'armement de la France, d'après le Stockholm International Peace Research Institute.
Mais dans le même temps, et beaucoup plus près de chez nous, les appareils de combat de Dassault Aviation ne suscitent pas le même engouement, note Paris-Match. En Belgique, en l'occurrence, qui vient de confirmer l'achat d'avions de chasse... américains. Les F-35, préférés aux Rafale français et aux Gripen suédois : un choix surprenant en pleine guerre commerciale déclarée par Donald Trump – et à contrecourant du Portugal, par exemple. Le chef du gouvernement belge, Bart De Wever, s'est justifié le plus simplement du monde : «Comme nous avons déjà acheté 34 F-35, il faudra que ce soient à nouveau des F-35». Balayant : «Ce n’est pas parce que M. Trump pense qu’il peut mener une guerre contre tout le monde qu’il peut en un coup faire disparaître la globalisation de l’économie.»
2025-04-23T21:49:19Z