LICENCIéE APRèS AVOIR ANNONCé êTRE ENCEINTE, ELLE REMPORTE 65 000 EUROS AUX PRUD’HOMMES

Une ingénieure de 43 ans avait été limogée après avoir annoncé sa grossesse à son employeur. Elle a finalement obtenu gain de cause des prud’hommes et va recevoir 65 000 euros d'indemnités.

Une ingénieure de 43 ans, licenciée après avoir annoncé sa grossesse, a obtenu justice en remportant 65 000 euros aux prud’hommes contre son ancien employeur. L’affaire remonte à 2021, lorsque cette femme avait été embauchée par une entreprise de Loire-Atlantique spécialisée dans les panneaux lumineux d’information. Deux mois après son recrutement, elle informe sa hiérarchie de sa grossesse et est licenciée cinq jours plus tard. Cette décision brutale a conduit à une situation financière difficile pour la salariée. Trois ans plus tard, les prud’hommes ont jugé que l’entreprise avait agi de manière discriminatoire.

L’ingénieure avait signé un CDI avec une période d’essai de 4 mois, renouvelable une fois, à 80 % en raison d’une affection longue durée. «Elle avait été débauchée de son précédent poste par un chasseur de têtes et avait passé 9 entretiens avant d’être recrutée», explique son avocate dans Ouest-France. Deux mois après son arrivée, l'ingénieure tombe enceinte, «un miracle» selon cette dernière alors que les médecins lui avaient annoncé qu'elle était presque infertile. Elle communique la nouvelle à sa hiérarchie et cinq jours plus tard, elle est convoquée par sa DRH. L’employeur lui remet un courrier pour lui annoncer la rupture de sa période d’essai. Une situation d'autant plus compliquée qu'ayant démissionné de son ancien poste, elle n’a pas droit aux allocations chômage.

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Victime de discrimination

L'ingénieure a saisi la justice pour contester son renvoi. De son côté, son entreprise affirme qu’elle avait décidé de se séparer de l’ingénieure avant l’annonce de la grossesse. L'employeur justifie sa décision en mettant en avant la prétendue absence de compétence de l'ingénieure et sa mauvaise compréhension de la stratégie de l’entreprise. Des reproches qui n’ont jamais été formulés directement à la cadre. Les prud’hommes ont donné raison à l’ingénieure en estimant qu'elle avait été victime de discrimination relative à sa grossesse. Ils lui ont accordé 65 000 euros d’indemnités. Son employeur n’a pas fait appel.

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