CARTE. GUERRE EN UKRAINE : SABOTAGES, MISSILES, 15 % DE SOLDATS RUSSES EN PLUS… LE POINT DU JOUR
L’Ukraine revendique des attaques de trains en Russie et dit avoir subi des attaques de drones et de missiles russes. De son côté, la Russie affirme avancer en Ukraine, et avoir arrêté un Italo-Russe soupçonné de sabotages, alors que de nouvelles poursuites ont été engagées contre Alexeï Navalny. Voici les informations à retenir de ce vendredi 1er décembre concernant la guerre en Ukraine.
Ce vendredi 1er décembre 2023, l’Ukraine revendique des attaques de trains en Russie à des milliers de kilomètres du front, et dit avoir subi des attaques de drones et de missiles russes. De son côté, la Russie affirme avancer « dans toutes les directions » en Ukraine, et avoir arrêté un Italo-Russe soupçonné de sabotages, alors que de nouvelles poursuites ont été engagées contre l’opposant Alexeï Navalny. Les routiers polonais qui bloquent la frontière ont été rejoints par des routiers slovaques. Voici les dernières informations sur la guerre en Ukraine.
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L’Ukraine revendique des attaques sur des trains dans l’Extrême-Orient russe
Les services ukrainiens de sécurité (SBU) ont mené deux opérations de sabotage sur des trains transportant du carburant en Bouriatie, dans l’Extrême-Orient russe, a indiqué ce vendredi à l’AFP une source au sein des forces de l’ordre ukrainiennes.
C’est la première fois que Kiev revendique des opérations menées à des milliers de kilomètres du front. La première attaque a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi dans le tunnel Bessolov de Severomouïsk, le plus long en Russie. Quatre engins explosifs ont été déclenchés lors du passage d’un train.
Les Ukrainiens ont ensuite visé une section alternative de la voie ferrée vers laquelle le trafic ferroviaire a été détourné après la première attaque. « Les Russes sont tombés deux fois dans le piège du SBU : un autre train transportant du carburant a explosé sur la Magistrale ferroviaire Baïkal-Amour » au moment où il « passait sur un pont haut de 35 mètres de haut », a ajouté la même source.
Les chemins de fer russes se sont bornés à faire état jeudi sur Telegram d’un feu sur un train transportant du combustible dans le tunnel de Severomouïsk, précise l’AFP. Aucune information officielle n’a été publiée côté russe sur le deuxième incident.
Mais selon la chaîne Telegram Baza, proche des services de sécurité russes, les autorités ont ouvert une enquête pour « acte terroriste ».
Attaque de drones et missiles russes
L’Ukraine a annoncé ce vendredi avoir essuyé dans le sud et l’est du pays une nouvelle attaque aérienne nocturne de la Russie avec 25 drones de fabrication iranienne et deux missiles. L’armée de l’air ukrainienne affirme avoir abattu 18 drones et un missile au-dessus des régions méridionales.
Elle n’a pas indiqué si la Russie était parvenue à toucher ses cibles, précise Reuters.
L’armée russe dit avancer et augmente de 15 % le nombre de soldats dans son armée
L’armée russe avance « dans toutes les directions » en Ukraine, a assuré ce vendredi le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. Ses forces accentuent la pression sur le front oriental après l’infructueuse contre-offensive estivale ukrainienne.
Dans le même temps, Vladimir Poutine a ordonné par décret d’augmenter de 15 % le nombre de soldats dans l’armée russe. Les capacités de combat des Ukrainiens ont été « considérablement réduites » après leur contre-offensive ratée, a-t-il affirmé.
Depuis de début de l’automne, ce sont les forces russes qui montrent qu’elles ont encore des ressources en lançant des attaques. Les soldats de Moscou attaquent sans relâche Avdiïvka, une ville industrielle de la banlieue de Donetsk qu’ils cherchent à encercler.
Un Russo-italien arrêté en Russie, suspecté de sabotage
Les services de sécurité russes (FSB) ont annoncé ce vendredi avoir arrêté un ressortissant russo-italien, comme le rapporte Reuters, l’accusant « d’actes de sabotage sur le territoire russe pour le compte des services spéciaux ukrainiens ».
Il est notamment accusé d’avoir lancé une attaque de drones en juillet contre l’aérodrome militaire de Diaguilevo, dans la région de Riazan, à environ 200 km au sud-est de Moscou. Il est aussi suspecté d’avoir fait dérailler en novembre un train de marchandises.
Des routiers polonais et slovaques bloquent les frontières
« La situation est catastrophique » à la frontière entre l’Ukraine et la Pologne bloquée par les routiers polonais, où des milliers de camions sont coincés, a déclaré ce vendredi le commissaire ukrainien chargé des droits humains Dmytro Loubinets, rapporte l’AFP.
« Les chauffeurs ukrainiens sont dans une situation tellement désastreuse qu’ils prévoient d’entamer une grève de la faim si les choses ne s’améliorent pas ! », a-t-il déclaré sur Telegram.
Les routiers slovaques ont à leur tour entamé ce vendredi le blocage de l’un des postes frontières avec l’Ukraine pour protester contre la concurrence de leurs homologues ukrainiens, rejoignant le mouvement similaire des transporteurs polonais. Ceux-ci demandent la restauration d’un système de permis pour les camions ukrainiens, abandonné par l’Union européenne (UE) au lendemain de l’invasion russe de l’Ukraine l’année dernière.
Selon les transporteurs polonais et slovaques, cette décision a entraîné une augmentation du nombre de concurrents ukrainiens sur le marché et a considérablement réduit leurs gains.
La Russie engage de nouvelles poursuites contre l’opposant emprisonné Alexeï Navalny
Cet opposant purge déjà une peine de 19 ans de prison pour « extrémisme », rapporte l’AFP. Les autorités l’accusent désormais de « vandalisme », ce qui pourrait ajouter trois années de détention à sa peine, a affirmé Alexeï Navalny lui-même, citant une lettre du Comité d’enquête russe qu’il a reçue en prison. « Ils lancent une nouvelle procédure pénale contre moi tous les trois mois », a-t-il dénoncé sur les réseaux sociaux.
« Jamais un détenu, placé à l’isolement depuis plus d’un an, n’avait eu une vie sociale et politique si riche », a ironisé l’opposant. Depuis plus de deux ans et demi, Alexeï Navalny alterne les séjours à l’isolement avec des conditions de détention plus ou moins strictes, des décisions de l’administration pénitentiaire qu’il condamne à chaque fois.
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